15.05.2019

La Grande Corvée du gouvernement Legault, qu’est-ce que c’est?

Au Québec, la rareté de la main-d’œuvre est un phénomène qui ne s’essoufflera pas au cours des prochaines années. Considérant cette situation ainsi qu’un taux de chômage extrêmement bas, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, monsieur Jean Boulet, avait annoncé en janvier dernier qu’il dépêchait des centaines de conseillers et techniciens pour aller à la rencontre des entreprises afin de contribuer à résoudre ce problème de main-d’œuvre. Le gouvernement Legault appelle cette stratégie « La Grande Corvée », mais qu’ont-ils réellement en tête?

La première solution mise en place par les caquistes était de sonder les entreprises, définir les besoins de celles-ci et les aider à les combler. En plus d’avoir réalisé que le Québec fait face à des enjeux divers selon les régions, le ministre Boulet fait état d’un constat commun surprenant, selon ses dires. Un grand nombre de petites et moyennes entreprises n’ont ni les structures ni les ressources pour accroître leurs ressources humaines et faire du recrutement un peu plus raffiné. Le gouvernement a donc encouragé l’embauche d’un spécialiste en ressources humaines dans certaines entreprises et a subventionné leurs salaires sur une période de temps fixe.

La seconde solution pour palier à cette rareté de main-d’œuvre est la prolongation de l’emploi pour les salariés plus âgés ou le retour en emploi de ceux‑ci. Au Québec, le taux d’emploi chez les 60 ans et plus est inférieur aux autres provinces canadiennes. Lors du récent budget provincial, la CAQ a promis un montant de près de 900 millions de dollars sur cinq ans pour le maintien en emploi des travailleurs expérimentés et le soutien aux entreprises qui les embauchent.

Une partie de ces fonds bonifiera le crédit d’impôt pour la prolongation de carrière en abaissant l’âge d’admissibilité des travailleurs de 61 à 60 ans. Les seuils de revenus non imposables seront aussi augmentés de plusieurs milliers de dollars, ce qui fera économiser aux travailleurs expérimentés jusqu’à 1 650 $ par année. En ce qui a trait aux entreprises, le ministre Boulet a promis un allégement fiscal pour celles qui embaucheront ces travailleurs. D’autres annonces devraient suivre dans les prochains mois.

Il est évident que les employeurs devront être accommodants à ce type d’employés, en améliorant diverses conditions comme les horaires ou les salaires et en offrant de la flexibilité. L’employabilité des travailleurs de 60 ans et plus demeure une solution parmi d’autres pour contrer la pénurie de main-d’œuvre au Québec. Croyez-vous que le gouvernement va dans la bonne direction?

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